La chirurgie préimplantaire participe à la restauration du sourire. Elle permet d'apporter l'os nécessaire à la mise en place ultérieure des implants.
La chirurgie Pré-Implantaire intervient quand l’os nécessaire à la pose de l’implant n’est pas en quantité suffisante.
Comme nous l’avons évoqué dans le rappel consacré aux implants, les contraintes mécaniques que doit subir l'implant implique des fondations osseuses solides et en quantité suffisante.
L’absence d’un de ces deux critères oblige le praticien, souhaitant malgré tout effectuer la pose d’un implant, à apporter de l’os sur le futur site implantable.
Ce temps chirurgical préalable est dénommé : CHIRUGIE PRE-IMPLANTAIRE. Elle doit être effectuée par des praticiens expérimentés et dans un environnement d’asepsie poussée.
Il existe plusieurs possibilités thérapeutiques, proposées après analyse du projet implantaire et de la situation anatomique. Ces techniques peuvent être associées :
Apporter de l’os en hauteur ou largeur pour un gain inférieur à 10mm
Deux types de greffes osseuses sont envisageables :
Elles ont pour objectif d’augmenter l’épaisseur de l’os ou sa hauteur.
C’est l’indication principale des greffes osseuses dites "d’apposition", ou l’on prélève de l’os sur des sites donneurs. Ces sites, en fréquence, sont les suivants :
SACHEZ QUE : La technique de prélèvement ne fragilise en rien le site donneur et les cicatrices permettant le prélèvement sont cachées dans les cheveux (on ne les rase pas de manière visible) en ce qui concerne le crâne, et situées dans la bouche pour ce qui est de la mâchoire.
Un bilan radiologique précède de façon générale le prélèvement afin de se prémunir d’éventuelles complications, permettant de dépister d’éventuelles anomalies anatomiques.
Les risques inhérents à chaque technique vous seront détaillés lors de votre consultation.
L’os prélevé est ensuite positionné au niveau de la zone (tant au niveau de la mandibule que du maxillaire supérieur) dont on veut augmenter la largeur (en ouvrant la gencive) et le fixer par des micro vis qui seront retirées par la suite avant la mise en place des implants.
Le délai d’attente avant la pose de l’implant varie ensuite entre 3 et 6 mois.
C’est une chirurgie MINUTIEUSE nécessitant un os receveur de bonne qualité et une parfaite hygiène bucco dentaire.
La réussite de cette greffe n’est PAS de 100 % les échecs sont envisageables, essentiellement de par un retard de cicatrisation ,
Prise en charge par la Sécurité Sociale : NON.
Arrêt de travail : NON.
Plusieurs techniques chirurgicales permettent d’accroître le tissu osseux dans son axe vertical. Il s’agit, en plus des greffes d’appositions que nous avons vu, de la distraction alvéolaire et du comblement des sinus maxillaires.
C’est une technique dont les indications sont rares. Un matériel spécifique en titane miniaturisé est mis en place dans la cavité buccale afin d’écarter, de façon lente et progressive, l’os qui aura été préalablement sectionné. La capacité spontanée de l’os à se régénérer comble l’espace induit par la traction du distracteur.
Se faisant, après un délai variable de distraction, la hauteur d’os est augmentée et la pose de l’implant possible après une période de consolidation osseuse.
Ces appareillages ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale, rendant, de par son cout, cette technique réservée à des cas très spécifiques .
Il est toujours indiqué dans le cadre des restaurations prothétiques des secteurs prémolaires et molaires du maxillaire supérieur, il consiste à augmenter la hauteur du tissu osseux en regard de ces secteurs en comblant partiellement la cavité que constitue le sinus maxillaire par du tissu osseux (prélevé sur la hanche ou le crâne) ou de l’os de synthèse.
L’intervention consiste donc, après incision de la muqueuse buccale, à ouvrir le sinus puis à glisser sous sa muqueuse, du tissu osseux (prélevé au niveau du crâne ou de la hanche) ou du matériau synthétique.
Un délai d’environ 3 à 6 mois est nécessaire pour poursuivre le schéma thérapeutique de la pose d’implant.
Des échecs sont possibles et non prévisibles.
En pratique :
Prise en charge par la Sécurité Sociale : NON
Arrêt de travail : NON
Le Split est la forme la plus simple quand elle est réalisable. Elle consiste à sectionner verticalement l’os à partir de la crête, pour l’ouvrir comme un livre et permettre ainsi entre les deux valves osseuses une greffe osseuse pour regagner la largeur souhaitée. Elle nécessite une largeur de crête minimum.
Les ostéotomies segmentaires
Dans certains cas, la restauration prothétique est irréalisable car l’os maxillaire ou mandibulaire est mal placé. L’ostéotomie segmentaire permet de remettre en place anatomique l’os situé trop bas, trop haut ou trop en dedans ou dehors.
En Pratique :
Prise en charge sécurité sociale possible dans certains cas d’ostéotomies segmentaires.
Arrêt de travail possible dans certains cas.
La mauvaise position des bases osseuses peut rendre toute restauration prothétique impossible. Il faut alors avoir recours à la chirurgie orthognatique, qui permettra de replacer les os maxillaire et mandibulaire en place de fonction. La mise en place de la prothèse pourra se faire secondairement.