Les implants ont pour but de remplacer une, ou plusieurs, dents absentes par une ou plusieurs dents artificielles et ce dans leur intégralité : RACINE et COURONNE comprise.
Partie visible de la dent lorsque cette dernier est saine, elle peut (dans le cadre de la restauration prothétique) être fixée soit aux racines d’une dent traitée, soit à un support métallique enchâssé dans l’os dénommé IMPLANT
Fait office de racine dentaire artificielle et permet l’ancrage soit d’une couronne soit d’une prothèse dentaire (constituée de plusieurs couronnes) dite alors "implanto portée".
L’implant permet donc de SUBSTITUER UNE RACINE dentaire déficiente par un dispositif métallique vissé dans l’os.
Aspect : Assimilable à une VIS de longueur, largeur et forme variable.
Composition : Titane pur (analogue au prothèse de hanche)
Particularité : S’intègre totalement à l’os qui lui est contigu grâce à la texture de son revêtement permettant aux cellules osseuses de se souder à lui (OTEOINTEGRATION)
Les implants peuvent servir à remplacer une ou plusieurs dents manquantes et également à stabiliser des prothèses amovibles par des systèmes de bouton pression.
> NON
Des examens préalables sont nécessaires lors de la consultation initiale. On recherchera les conditions préalables à la pose d’implant
1. Volume et quantité d’os devant recevoir l’implant (par des radiographies et scanner
2. Présence de foyers infectieux dentaires ou gingivaux
Les conditions locales peuvent être améliorées en particulier par une chirurgie préalable (cf. chirurgie "pré-implantaire" dans ce même chapitre) si par exemple le volume osseux est insuffisant.
Certaines maladies (maladies des valves cardiaques, diabète déséquilibré..) contre indiquent la chirurgie implantaire.
Une analyse de la radiographie panoramique des maxillaires et éventuellement d’un scanner permet de déterminer avec précision la position des obstacles anatomiques tels que le sinus et le canal dentaire.
Cela permet également de choisir en conséquence les implants adaptés afin d’éviter tout risque durant l’acte chirurgical.
Un implant n’est pas une greffe. Il ne peut donc pas y avoir de rejet.
Cependant dans certains cas (5 % environ), la cicatrisation osseuse se fait mal et l’implant ne peut être conservé, il devient mobile et légèrement sensible comme une dent naturelle.
Dans ce cas il convient de le déposer après anesthésie.
Une nouvelle mise en place peut être réalisée quelques mois plus tard.
La pose d’un implant ne s’improvise pas. Elle est le fruit d’une indication posée par le dentiste et d’une évaluation minutieuse du terrain sur lequel ce dernier prendra place.
C’est pourquoi avant tout geste, la consultation ainsi que la réalisation éventuelle d’examens complémentaires est un temps thérapeutique indispensable.
1. Examen LOCAL : Il a pour but d’évaluer la qualité de la muqueuse gingivale, les contraintes mécaniques que contractera la future couronne avec les dents présentes ainsi que la recherche de foyers infectieux d’origine dentaire ou parodontale qui devront être éliminés avant d’envisager la mise en place de l’implant.
2 - Examen GENERAL : La pose d’un matériel prothétique intra osseux et inerte (c'est-à-dire inapte à se défendre contre un processus infectieux) effectué de surcroît dans un milieu septique (la bouche), impose des restrictions et des précautions évidentes comme nous venons de le voir (cf. examen local)
Par ailleurs, et pour simplifier, un patient présentant des risques d’endocardite (cf. chapitre " Dents et urgences dentaires ") et/ou un diabète déséquilibré est une contre indication ABSOLUE à la pose d’implants. La recherche de ces pathologies, ainsi que d’autres dont nous ne détaillerons pas ici la liste, est donc un temps fondamental.
Leur réalisation est indispensable à la planification du geste permettant la pose de l’implant. De façon général on demande :
On recherche :
1. Les foyers infectieux : Comme nous l’avons vu, leur éradication est une condition préalable indispensable à la pose de l’implant.
2. La quantité d’os : Le volume de l’implant (tant en hauteur qu’en largeur) est conditionné par l’emplacement de la dent qu’il est susceptible de remplacer. Pour autant, il est obligatoire que ce dernier soit environné de tissu osseux de bonne qualité et en quantité suffisante pour lui permettre une solidité d’ancrage optimale. L’absence d’une de ces deux variable (quantité ou qualité) impose des gestes chirurgicaux préalable de greffes osseuses (chirurgie pré implantaire) que nous développons plus loin.
3. Les éléments anatomiques : Il convient, lors de la pose des implants, de respecter le sinus maxillaire et le canal dentaire.
Nous détaillerons dans un premier temps la pose d’un implant ne nécessitant PAS d’apport osseux préalable.
Cette pose s’effectue généralement en 3 TEMPS :
Il consiste après avoir écarté la gencive au niveau de la zone d‘implantation à apercevoir l’os sous jacent. Ce dernier est préparé afin de ménager un logement dans lequel sera vissé l’implant.
Après mise en place de celui-ci, la gencive est généralement suturée et l’implant restera à l’abri le temps de la cicatrisation (3 à 6 mois)
En pratique :
Prise en charge Sécurité Sociale : NON sauf cas particuliers.
Arrêt de travail : NON
Effectué généralement après un délai de 3 à 6 mois par rapport au premier temps, il consiste à visser sur l’implant mis en place, un pilier dit "de cicatrisation" qui à pour but de ménager un espace de gencive nue assez large pour pouvoir y apposer :
Pour cela l’implant DOIT être ostéo intégré ce qui n’est pas toujours le cas.
En conséquence :
Dévolu à la confection de la couronne définitive, ou de la prothèse, il consiste à déposer le pilier de cicatrisation et de la sceller sur l’implant. Ce temps est du ressort du chirurgien dentiste.
Ce dernier assurera le suivi clinique et éventuellement radiologique.
Comme nous l’avons évoqué plus haut, les contraintes mécaniques que doit subir le futur implant implique des fondations osseuses solides et en quantité suffisante.
L’absence d’un de ces deux critères oblige le praticien, souhaitant malgré tout effectuer la pose d’un implant, à apporter de l’os sur le futur site implantable.
Ce temps chirurgical préalable est dénommé : CHIRUGIE PRE-IMPLANTAIRE. Elle doit être effectué par des praticiens expérimentés et dans un environnement d’asepsie poussée.
Deux types de greffes osseuses sont envisageables :
C’est l’indication principale des greffes osseuses dites "d’apposition", ou l’on prélève de l’os sur des sites donneurs. Ces sites , en fréquence, sont les suivants :
SACHEZ QUE : La technique de prélèvement ne fragilise en rien le site donneur et les cicatrices permettant le prélèvement sont cachées dans les cheveux (on ne les rase pas de manière visible) en ce qui concerne le crâne, et dans la bouche pour ce qui est de la mâchoire.
Un bilan radiologique précède de façon générale le prélèvement afin de se prémunir d’éventuelles complications.
Les risques inhérent à chaque technique vous seront détaillés lors de votre consultation.
L’os prélevé est ensuite positionné au niveau de la zone (tant au niveau de la mandibule que du maxillaire supérieur) dont on veut augmenter la largeur (en ouvrant la gencive) et le fixer par des micro vis qui seront ensuite retirées. Le délai d’attente avant la pose de l’implant varie ensuite entre 3 et 6 mois.
C’est une chirurgie MINUTIEUSE nécessitant un os receveur de bonne qualité et une parfaite hygiène bucco dentaire.
> La réussite de cette greffe n’est PAS de 100 % les échecs sont envisageables.
En pratique :
Intervention
Soins post opératoires
Prise en charge par la Sécurité Sociale : NON
Arrêt de travail : NON
Plusieurs techniques chirurgicales permettent d’accroître le tissu osseux dans son axe vertical. Il s’agit, en plus des greffes d’appositions que nous avons vu, de la distraction alvéolaire et du comblement des sinus maxillaires.
La distraction alvéolaire :
C’est une technique dont les indications sont rares. Un matériel spécifique est mis en place dans la cavité buccale afin d’écarter, de façon lente et progressive, l’os qui aura été préalablement sectionné. La capacité spontanée de l’os à se régénérer comble l’espace induit par la traction du distracteur.
Se faisant, après un délai variable de distraction, la hauteur d’os est augmentée et la pose de l’implant possible après une période de consolidation osseuse.
Le comblement de sinus :
Il est généralement indiqué dans le cadre des restauration prothétiques des secteurs prémolaires et molaires, il consiste à augmenter la hauteur du tissu osseux en regard de ces secteurs en comblant partiellement la cavité que constitue le sinus maxillaire par du tissu osseux (prélevé sur la hanche ou le crâne) ou de l’os de synthèse.
L’intervention consiste donc, après incision de la muqueuse buccale, à ouvrir le sinus puis à glisser sous sa muqueuse, du tissu osseux (prélevé au niveau du crâne ou de la hanche) ou du matériau synthétique.
Un délai d’environ 3 à 6 mois est nécessaire pour poursuivre le schéma thérapeutique de la pose d’implant.
Des échecs sont possibles et non prévisibles
En pratique :
Intervention :
Soins post opératoires :
Prise en charge par la Sécurité Sociale : NON
Arrêt de travail : NON